Et si on portait un autre regard sur le syndrome de l'imposteur ?

Suis-je vraiment à la hauteur ? Que vont penser mes proches ? Je suis arrivée là, c’est super mais bon ce n’est pas grâce à moi, c’est grâce à la chance. On s’est toutes déjà posées ces questions que ce soit dans la vie pro ou perso. Et si on portait un autre regard sur ce sentiment d’imposture ? Si on relativisait ?

Un sentiment partagé par 75% des femmes

Le syndrome de l’imposteur ou sentiment d’imposture désigne l’impression de ne pas être à la hauteur tout en ayant le sentiment de « tromper » les personnes qui nous entourent. Vous savez, c’est ce sentiment qui nous murmure à l’oreille des pensées négatives alors que nous avons des preuves du contraire !

• Ce que je fais est nul par rapport à celles et ceux qui exercent le même métier et je ne cesse de me comparer.

• L’échec n’est pas tolérable. Si je commets une erreur, je vais être critiquée.

• Je ne suis pas à la hauteur, même dans des domaines où je suis à l’aise et où j’ai déjà eu des succès.

• Je n’ose pas demander de l'aide lorsque je rencontre des problèmes par crainte que les autres me jugent.

• Tout toujours être parfait. Je suis perfectionniste et je vérifie 100 fois ce que je fais pour éviter toute erreur.

• Je travaille beaucoup trop et ça m’épuise.

• J’évite les situations où je dois me mettre en avant car j’ai une peur bleue du regard des autres.

Vous en avez marre de toutes ces pensées qui vous empêchent d’avancer ? Et si on se posait pour regardait ce sentiment d’imposture différemment et arrêter d’en parler négativement ?

Voici cinq pistes de réflexion :

1 - Dédramatisons ce sentiment d’imposture et regardons-le comme un secret bien caché

On n’y est pour rien. Ce syndrome touche 75% des femmes, il est humain et féminin ! Il faut donc vivre avec. Alors regardons le autrement, comme s’il était un récit sur nos valeurs profondes. Et si au fond il révélait des valeurs dont on ignore souvent l’existence et qui, pourtant, nous sont utiles au quotidien parce qu’elles guident nos actions.

OUI, être touchée par le syndrome de l’imposteur, c’est aussi très bien.

Parce qu’il nous raconte ce que nous sommes vraiment. Il est un indicateur de notre sensibilité.

Il révèle souvent notre empathie, notre envie de faire plaisir aux autres, notre générosité, notre envie de bien faire les choses.

Alors est-ce vraiment grave ?

NON, bien au contraire.

Ne pas se sentir légitime n’est clairement pas grave, c’est un atout. Parce que en réalité derrière chaque peur, il y a un secret. Et si on sait découvrir ce secret, alors on en ressort encore plus fortes.

A partir de maintenant, dès qu’il refait surface, relativisez, prenez du recul, reconcentrez-vous sur l’essentiel et appuyez sur marche. Vous vous sentirez beaucoup mieux !

2 – Considérons ce syndrome de l’imposteur comme un moteur pour agir

Rien de plus normal d’avoir un coup de pression avant d’aller à un RDV client, de se poser des questions, de douter avant de faire un choix, de vivre parfois un moment inconfortable, de se sentir fragilisée par une situation… Nous ne sommes pas des robots. En réalité ces situations compliquées nous permettent d’avancer, de nous dépasser et de faire des merveilles. Si ne ressentons pas de temps en temps ce sentiment d’imposture, c’est que nous n’avançons pas dans le bon sens.

Pour vous aider à agir et vous libérer de ce sentiment d’imposture, testez aussi la posture du « mieux vaut fait que parfait ».

3 - Cultivons la bienveillance envers vous-même et prenons le temps de célébrer nos victoires

On le dit souvent chez Trajectoires. Il est très important de regarder dans le rétro viseur pour apprécier et célébrer tout ce que l’on a déjà accompli et réussi. L’auto-compassion est une merveilleuse pratique pour relativiser le sentiment d’imposture. Plutôt que de se critiquer sévèrement, essayons de nous aimer, d’aimer notre personnalité. Plus facile à dire qu’à faire mais ça se travaille. Souvenez-vous que vous avez réussi, que vous avez eu des succès et que vous avez les compétences nécessaires.

Vous verrez que célébrer ses victoires même celles qui nous semblent petites va vous aider à reconnaître que vous êtes évidemment « à la hauteur ». Alors, lancez-vous, prenez un carnet, listez vos succès et découvrez que vous êtes au TOP !

4 - Entourons-nous de personnes qui nous veulent du bien et qui nous font du bien

Parfois on est tellement la tête dans le guidon qu’on oublie l’un des leviers les plus puissants pour avancer : notre réseau. On ne le dira jamais assez : cultivez votre réseau pro et perso ! Les personnes qui nous sont chères, à qui on peut faire confiance peuvent nous aider à relativiser ce sentiment d’imposture, à trouver des solutions pour surmonter nos difficultés. Nous vous encourageons à participer aux ateliers, aux formations et aux soirées de Trajectoires et même à vous investir dans des commissions.

5 – Faisons-nous confiance

La confiance en soi est une arme puissante pour faire face au sentiment d’imposture. En comprenant que nous sommes capables et compétentes, nous surmontons nos craintes beaucoup plus facilement. Cultiver la confiance en soi nécessite cependant de reconnaître nos forces et nos compétences, d'accepter nos doutes et de relativiser. Pour comprendre les pouvoirs de la confiance, lisez cet article : Les super pouvoirs de la confiance en soi.

Voilà, vous avez la preuve qu’en comprenant ce sentiment d’imposteur, on peut apprendre à vivre avec car il dit aussi des choses très positives. En dédramatisant, en vous entourant de personnes qui vous font du bien, en vous faisant confiance, il est possible de faire face à ce sentiment d’imposture. À vous de jouer !